dimanche 1 août 2010

BROCANTES DE L'ÉTÉ. LA GUERRE DE 1914.

Au hasard d’une brocante, une carte postale avec cette légende :

"Je songe en tricotant toujours à votre père
Pensez à lui aussi en jouant à la guerre."

Au dos de cette carte, datée du 16 février 1916, une correspondance :

"Cher petit mari adoré, deux mots seulement pour te dire que nous allons tous bien. Je n’ai pas le temps de t’écrire longuement aujourd’hui. Hier nous avons eu un temps épouvantable un froid noir. Mon Dieu comme je pense à toi pauvre chéri que tu dois être malheureux. Vivement le beau temps et ton cher retour. Que Dieu veuille abréger cette terrible guerre. J’espère avoir une lettre de toi. Je n’en ai reçu qu’une. Je vais t’écrire plus longuement ce soir. En attendant d’avoir le bonheur d’avoir de tes nouvelles. Marie et Victor se joignent à moi pour embrasser mille fois leur petit père adoré.

Ta petite femme qui t’aime de tout cœur. Jeannette".


Comme c’est souvent le cas des cartes postales, image et correspondance se répondent. L’une est l’écho de l’autre et l’on découvre ici, en les confrontant, de quel poids fut, dans le contexte idéologique de la guerre de 1914, l’entrelacement d’éléments affectifs et d’impératifs moraux et politiques.

D’autant que ce fragment de ce que l’on nomme la "mémoire sociale" ne nous permet pas de savoir quelle fut la conclusion de l’histoire…

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