samedi 23 octobre 2010

LE JARDIN DES TUILERIES : UNE MACHINE À LUMIERES.

Photographie ©FDM.

22 octobre : Conférence au Musée d'Orsay sur Van Gogh, L'Argent, l'Or, le Cuivre, la Couleur.

Sortie par la passerelle donnant sur la Seine et le Jardin des Tuileries. Et là, l'éblouissement ! La lumière est magnifique en cette fin d'automne.

Avec ses parterres, ses troncs à l'alignement impeccable, ses ombres et ses sculptures partout disséminées, le jardin a tout d'un piège à lumières. Il ressemble à une gigantesque camera obscura à ciel ouvert.

La "Maison Ferembal" de Jean Prouvé, installée le long des grilles de la rue de Rivoli, est là comme une sorte de tavoletta du XXe siècle. La lumière s'y engouffre, non par le ciel (comme dans la fameuse tavoletta de Brunelleschi), mais par les portes, les fenêtres, les jalousies, les interstices. Cette lumière y est tout aussitôt redistribuée sous forme d'ombres, de flaques plus ou moins opaques ou transparentes.

De l'intérieur de la maison, le paysage peut s'y lire, comme on le fait dans les maisons japonaises, par le biais des échancrures, du cadre des fenêtres et de ce que l'on nomme des "jalousies". - Fenêtres à claire-voie ou "clair-obscur".

Sur le plan d'eau, le tapis de boules flottantes de Yayoi Kusama s'irise de reflets caméléons. Le ciel s'empare du métal. Le gris vire au bleu.

Dans les allées et autour des bassins, les ombres s'allongent et se déforment. Graphiques. Musicales.

Miraculeuses de netteté.

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