dimanche 19 décembre 2010

DE STIJL ET MONDRIAN AU CENTRE POMPIDOU.

Centre Georges Pompidou, 2010. Photographie ©FDM.

Magnifique exposition au Centre Georges Pompidou. La bonne idée est d'avoir associé, couplé, l'œuvre de Mondrian (1872-1944) à son contexte, à l'ensemble des avancées et productions du mouvement De Stijl. Le grand public pourra découvrir l'intérêt et l'ampleur des productions d'artistes demeurés plus secrets, mais tout aussi importants que Mondrian, à savoir Bart Van der Leck, Théo Van Doesburg, Vilmos Huszar, etc.

Il s'agit là d'un mouvement collectif qui eut d'importantes répercussions sur nos modes de vie - environnement, architecture, mobilier, décoration, vitrail, typographie, mise en page éditoriale et jusqu'à la mode qui, plus tard, prolongea l'influence du courant De Stijl (robe d'Yves Saint Laurent, 1965).

Géométrisme rigoureux des lignes et des surfaces, pans coupés, plages de couleurs pures, formes abstraites : les épures formelles et colorées des tableaux de Théo Van Doesburg et Piet Mondrian sont faites pour les déclinaisons urbaines.

On imagine ainsi ce que pourrait être un habitat entier, une ville De Stijl, habillée de bleu, de rouge, de jaune. De lignes noires. Des espaces blancs auraient été précieusement "conservés", "réservés". On se promènerait dans l'espace. Et dans la couleur. Dans le bleu, le blanc, le jaune. Les lignes glisseraient au fur et à mesure de la progression de nos pas.

Dans l'antichambre extérieure de l'exposition, Le Pot doré de Jean-Pierre Raynaud a, lui aussi, revêtu sa double parure géométrique et hivernale. Comme une forme d'hommage à Mondrian.

* Histoire matérielle et immatérielle de l'art moderne (Larousse, 1994-2008) : Mondrian, 43 occurrences ; De Stijl, 10 occurrences.

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