dimanche 5 décembre 2010

L'AFFAIRE ARTAUD (Fayard, 2009). Lettre à l'anonyme des "HISTOIRES LITTERAIRES".

Un papier est donc sorti dans les "Histoires littéraires" (n° 39, 2010). Un papier NUANCÉ, MESURÉ. ANONYME. Aucun des papiers qui sort dans cette revue n'est signé. On ne peut donc rien reprocher à son auteur. Cela ne me viendrait d'ailleurs pas à l'idée.

Il est, par contre, bien difficile de s'adresser à un "anonyme", un fantôme, un ectoplasme, un fantasme de pensée pure ou de critique pure !

Comment effectivement adresser une lettre, simple ou bien "ouverte", à un anonyme ? Cet anonyme est-il obscur ou bien glorieux ? Masculin ou féminin ? - On est dans le flou, le gris. On se meut face à un creux, un vide. A quelque chose d'"ouvert à tous les vents", et qui se dérobe. - L'exercice ne peut être que foireux.

On peut aussi se dire qu'après tout, on peut cogner, taper. Puisque, c'est du vide ! De l'anonyme ! Une pensée non supportée. Qui se veut non subjective. Pas de "Je". Un fantasme de pensée pure.

Rien à voir avec ce "Journal ethnographique" de L'Affaire où j'ai - quant à "moi" - mouillé ma chemise et me suis impliquée. Où j'ai osé dire "Je". Et assumer.

Qu'est-ce qu'un "Anonyme" - un "sans nom", sans "Je", sans subjectivité - peut bien appréhender d'un "journal ethnographique" ?

L'implication de l'ethnologue au cœur de ce qu'il décrit est le b a ba de l'ethnologie. - Sa position inverse de retrait est le contrepoint obligé de cette implication.

Quelqu'un récemment me disait : "Je ne m'inquiète pas pour vous. Vous êtes à la fois totalement dans l'affaire Artaud. Et totalement en dehors."

C'était bien vu. Et c'est là l'enjeu de ce "Journal ethnographique", que les critiques jugent "si curieux".

À SUIVRE...

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