dimanche 12 décembre 2010

L'AFFAIRE ARTAUD : LES ÉNERVEMENTS DE LA CRITIQUE.

Photographie ©FDM.

« Ailleurs, elle se plaint de n'avoir jamais été invitée par Beaubourg à parler de son Histoire matérielle et immatérielle de l'art moderne (« Et pourtant, j'avais de beaux projets »), et regrette de n'avoir pu conférencer au Louvre, sur Artaud et le Louvre : « Cela aurait eu "de la gueule". » Ces dérapages de son ego n'étaient peut-être pas indispensables à son propos. » (Histoires littéraires, n° 39, 2010).

Les FAITS sont les FAITS. Un « Journal ethnographique » passe nécessairement par un certain nombre de descriptions relatives à l'« ego » de la personne qui écrit. L'auteur d'un tel « Journal » se doit de recenser et répertorier - « tels quels » - ces faits. Même s'ils touchent à son « ego ». Même si leur aveu comporte quelque désagrément, les critiques se précipitant tête baissée dans le panneau comme le taureau sur son chiffon rouge.

Je ne vois pas où est ici le « dérapage ». Ou alors : il n'y a plus de « Journal ethnographique ».

D'où ce qu'il faut bien dénommer les GLISSEMENTS PROGRESSIFS, les interprétations et les projections de la « CRITIQUE ». Et pourquoi pas ?

Encore faudrait-il remarquer qu'ici (dans le cas de ce livre) on passe d'un CONSTAT (rien de plus, rien de moins) - le Journal ethnographique - à une supposée pleurnicherie de son auteur (cf. Les Histoires littéraires).

Allons ! Que nos doctes CRITIQUES se rassurent : « je » n'ai pas (loin de là) énuméré TOUS les faits en question. Mon « ego » reste bien à l'abri (hi ! hi ! hi ! J'en rigole ! Comme si le problème était là. Et comme si mon plantureux « ego » pouvait être entamé par les bricoles qu'énumère ce Journal).

Pour ce qui est, maintenant, de cette conférence, « ARTAUD ET LE LOUVRE », eh bien oui (figurez-vous) : j'ai toujours envie de la prononcer cette conférence ! Est-ce anormal pour quelqu'un qui fréquente un auteur depuis 35 ans ? Et qui en a fait quelques-unes des conférences. - Doit-on raser les murs et se planquer, taire ses envies et ses passions ? Et repartir, comme mes interlocuteurs m'y invitent constamment, dans le trou de balle du néant ?

Lien Histoires Littéraires

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